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Art aux Carmes 2024_Le Château les Carmes Haut-Brion confie sa 8e cuve à Maaya Wakasugi

La famille Pichet acquiert le Château les Carmes Haut-Brion en 2010. Dès lors, l’art et la culture s’immiscent dans ce projet ambitieux. En 2016, l’inauguration du nouveau chai par l’architecte Luc Arsène-Henry et le designer Philippe Starck inscrit résolument le domaine entre tradition et modernité. L’année suivante, Patrice Pichet crée L’Art aux Carmes et introduit l’art et la poésie dans ces lieux. Depuis 2017, carte blanche est donnée à un artiste pour décorer une des cuves de béton du chai. 

Une nouvelle œuvre pour la cuve 2024

La première œuvre réalisée pour le millésime 2015 est signée Ara Starck. Lui ont succédé des artistes tels que Sergio Mora, Beniloys, le Collectif la Douceur Gwendoline Finaz de Villaine et Jérôme Rasto. Cette année, c’est à Maaya Wakasugi d’exprimer son ressenti sur le millésime 2022.

L’œuvre sera ensuite déclinée sur les contre-étiquettes des bouteilles de ce millésime.

« Pressenti pour participer à l’évènement ART AUX CARMES 2024, j’ai tout d’abord ressenti une joie immense. Être approché par le château du Bordelais que je préfère, par ailleurs tout proche de mon domicile, a pour moi été un grand honneur. Ce domaine est un lieu fort que je visite plusieurs fois par mois. Les couleurs changeantes des feuilles et de la vigne qui, je ne sais pourquoi, me rappellent Setouchi ma ville natale, me procurent une douce nostalgie et un sentiment d’apaisement. J’ai eu envie d’exprimer la joie ressentie lors de l’arrivée, à la mi-août, des pluies tant attendues. Ainsi, pour calligraphier l’univers de la joie, m’inspirant de la citation des notes de dégustation «God is in the DETAILS», j’ai réalisé avec minutie un fond empli d’idéogrammes de façon à ce que la joie affleure davantage, et j’ai calligraphié, en priant pour la prospérité de votre Château et le bonheur pour ceux et celles qui dégusteront ce millésime 2022.» 
Maaya Wakasugi

L’inspiration de cette 8 édition de l’Art aux Carmes est également un clin d’œil à l’hôtel Mondrian Bordeaux les Carmes***** et son restaurant Morimoto. Inauguré en avril 2024, cet établissement, situé au cœur du quartier des Chartrons, constitue un véritable trait d’union entre Orient et Occident, histoire et modernité.

LA JOIE - Une œuvre de Maaya Wakasugi

La joie s’invite en filigrane dans cette édition de l’Art aux Carmes. Marquant autant la création de cette œuvre que la naissance du millésime 2022, elle transparaît par touches subtiles, à l’instar des idéogrammes dansants sur la cuve. Cette joie est aussi le miroir entre un artiste passionné, ravi de pouvoir s’exprimer sur un support inédit, et les équipes d’un domaine d’exception, heureuses de voir leur travail se transformer en un vin inoubliable. Si l’histoire de Maaya Wakasugi fait écho à celle du château les Carmes Haut-Brion, c’est parce qu’ils portent en eux modernité et tradition. Tout en poésie, cette cuve calligraphiée est aussi une ode à l’authenticité : celle d’une nature implacable, comme celle de savoir-faire séculaires.

「雨」 caractère ancien de la « pluie »
 Il symbolise les gouttes d’eau qui tombent des nuages célestes pour nourrir la vigne. 100 gouttelettes sont éparpillées sur la cuve, en honneur aux 100 points du millésime 2022.


「香風」 Kofu
  Il signifie « brise parfumée ». Symbole du vent dansant sur les fleurs et les feuilles de vigne, il exprime l’arrivée du printemps et la joie des prochaines vendanges.


「香」 L’idéogramme du parfum


「風」 L’idéogramme du vent

© Philippe Labeguerie

Maaya Wakasugi

 

© Gilles Bassignac

Maaya Wakasugi débute la calligraphie à l’âge de six ans. Lycéen, il rencontre Gyogetsu Akatsuka, une calligraphe de renommée internationale qui l’éveille à la création. Première exposition à 17 ans puis étude des grands textes classiques de la calligraphie à la Faculté des Lettres DAITO BUNKA, sous la direction de Maître Setsuzan Tanaka… Le parcours de Maaya est on ne peut plus authentique et traditionnel. Mais la catastrophe du 11 mars 2011 lui fait entrevoir une autre vision de vie : il sera «artiste» calligraphe. Cette détermination le mène hors du Japon, en 2014, à Bordeaux où il s’établit pour «faire voyager sa calligraphie» – à Paris, Londres, New York, Berlin, Davos, Rabat, Dubaï, Singapour, Taiwan, etc, et toujours au Japon où sa notoriété s’accroit.

À Bordeaux, outre un atelier régulier à la Philomatique, il est engagé dans l’éducation artistique, à l’Institut Don Bosco notamment et dans plusieurs écoles primaires et collèges. Tandis qu’à titre personnel il suit des cours à l’Ecole supérieure des Beaux-Arts de Bordeaux, désireux de développer de nouvelles activités créatives.
L’œuvre calligraphique réalisée lors du vernissage de l’exposition, en cours et à laquelle il participe, «Le monde en résonances» au Musée d’ethnographie de l’université de Bordeaux, est entrée dans la collection permanente de ce Musée.

Principales réalisations 2014 Performance au MoMA
2017 Calligraphie du titre «Onna J
o¯shu Naotora», drame historique annuel de la NHK
Hommage à la grande halle de la gare Bordeaux Saint-Jean, projet «Parenthèse» de la SNCF 2018 Performance calligraphique au Forum Economique Mondial de Davos
2019 Choisi par Yahoo!JAPAN pour calligraphier le nom de la nouvelle ère japonaise « REIWA » 2022 Exposition à la galerie Mikiko Fabiani à Paris, à la galerie Wada à Tokyo
2023 Création du visuel de la «Tokyo Rainbow Pride 2023»
Exposition solo à la galerie d’art du grand magasin Daimaru de Sapporo 2024 «Artist in residence with Maaya Wakasugi» à l’hôtel Peninsula de Tokyo
2024-2025  Création d’œuvres et ateliers de calligraphie au Musée d’ethnographie de Bordeaux